Quand une famille part en expatriation au Chili !

Voyage 16 avril 2019 par telemartin.tv


telemartin.tv a rencontré Christophe, Soline et leur 4 enfants, qui vivent depuis 18 mois au Chili (malheureusement la rencontre s’est faite par whatsapp, prochaine fois on s’organisera un aller-retour express à Santiago !)

Septembre 2015 : le jour de la rentrée scolaire en France, Christophe et Soline apprennent qu’ils partent 15 jours plus tard pour le Chili.

Destination rêvée, ils sont au paradis, et leurs 4 enfants aussi. Ils vont y rester 2, 3, 4 ans, ils ne savent pas encore bien, mais peu importe, c’est l’aventure! Christophe a un poste qui l’attend, Soline, infirmière, rêve de pouvoir continuer son métier (ce qui finalement s’avérera impossible), et Matthieu (13 ans), Thomas (11 ans), Célia (9 ans) et Baptiste (5 ans) sont attendus de pied ferme dans le Lycée Français de Santiago. Un lycée dont l’originalité réside dans le fait que 80% des élèves sont chiliens. « Cela s’explique notamment car c’est, je crois, la seule école laïque de Santiago « , explique Soline. Une occasion inédite de poursuivre une scolarité à la française tout en parlant quotidiennement l’espagnol…

Alors, après 18 mois passés au Chili, bilingues les petits frenchies ?
Pas si évident que ça pour tous…

Baptiste, en maternelle, parle quasiment tout le temps espagnol en classe. En trois mois, l’affaire était dans le sac et à peine peut-on aujourd’hui distinguer laquelle du français ou de l’espagnol est sa langue maternelle. Célia, elle, a toujours eu classe en français, mais dans la cour, c’est l’espagnol qui domine. « Quand je suis arrivée en CE1, j’étais la seule française de ma classe. Les autres élèves chiliens ne parlaient pas encore bien français, alors je n’ai pas eu le choix! Obligée de me lancer ou alors je restais seule dans mon coin ! » Pas le genre de la maison, encore moins de cette petite fille intrépide que rien n’arrête. « Elle est vite devenue très à l’aise avec l’espagnol, raconte Soline, surtout que contrairement à ses frères aînés, elle n’avait encore jamais appris la conjugaison française à l’école. Elle n’avait donc aucun carcan grammatical dont elle devait se défaire ».

Pour les grands donc, l’apprentissage de la langue espagnole du Chili est moins évident. « D’abord parce que la moitié de nos cours sont en français, et en plus les élèves, tout chiliens qu’ils sont, fréquentent le Lycée depuis parfois 10 ans, donc ils parlent super bien français ! », raconte Matthieu… Mais malgré tout, chassez le naturel il revient au galop : pendant les pauses, tout le monde se parle en espagnol. « Franchement en arrivant à Santiago, dans la cour du collège, c’était un peu dur… Mais dans ma classe il y avait une autre nouvelle. On a vite sympathisé, et en 3 mois on était vraiment intégré aux autres élèves « . Et Soline de confirmer. « Matthieu et Thomas disaient qu’ils n’arrivaient pas à se faire de vrais amis…et puis un jour, je les ai vus jouer aux cartes en espagnol avec des élèves, et je me suis dit que c’était gagné. Le jeu, c’est un fabuleux moyen de s’ouvrir aux autres ! ».

A l’issue de notre entretien, on n’a pas osé faire passer à Matthieu et Thomas le test des 10 expressions espagnoles que seuls les ados comprennent, mais on a déjà des preuves qu’ils se sont bien intégrés : Thomas a profité de ses talents d’orateur pour se faire élire délégué de classe par ses petits camarades chiliens. « Ok, j’avoue, j’ai fait une campagne électorale en français…mais ça n’enlève rien à la légitimité du scrutin ! » L’histoire ne dira pas s’il aurait été aussi éloquent en espagnol, mais en tout cas, on retient son visage pour les élections de 2042 (en France). Matthieu est lui invité par toutes les chiliennes de sa classe aux boums d’anniversaire. « J’ai envie de croire que c’est ma conversation qui les passionne, pas simplement mes cheveux blonds »…

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