Actualités 30 septembre 2019 par telemartin.tv
La saison 3 de NARCOS produite par NETFLIX (comme la CASA de PAPEL) vient de sortir et vous vous dîtes…ou je vous dis surtout que c’est vraiment le moment de récapituler les expressions typiques (colombiennes ou non) utilisées par Pablo Escobar…ou plutôt par le cartel de Cali puisque Pablo est mort à la fin de la saison 2. Bon ok il est aussi mort le 2 décembre 1993. Ne soyez pas trop taquins.
« Pendejo » en général ça veut dire gamin. C’est un mot qui sonne vraiment très très mal en Espagne par exemple mais qui en Amérique Latine selon le pays ne va pas être si terrible. Les différences entre l’espagnol d’Espagne et d’Amérique Latine sont nombreuses. On va dire que je commence par le « Soft ». Bien sûr tout dépend du contexte et du ton utilisé…comme toujours. Lorsque ça sort de la bouche de Pablo il y a crois moi beaucoup de raisons de se faire tout petit : « No te hagas el pendejo. Entrégame el dinero y te dejaré vivir. » On pourrait traduire ça par : « Fais pas ton gamin ou ton idiot, file moi le fric et je laisserai vivre. » Action, réaction !
Lorsque Pablo pointe son Sig Sauer 9 millimètres (pistolet) sur vous et qu’il hurle : « ¡Plata o plomo! », vous devez réagir assez vite et faire un choix ! La traduction vous avez deviné est tout simplement « La bourse ou la vie ? » On dit aussi en espagnol « El dinero o la vida » mais Plata ou Plomo est quand même bien plus marrant. Dans le cas Escobar la Plata peut-être aussi les ronds proposés pour corrompre.
J’aime bien cette phrase qui veut dire que tout ce qui est dangereux se transforme en argent. C’est vraiment de la grande poésie et ça fait un peu froid dans le dos de penser que Pablo y croyait vraiment. On peut aussi y voir un rapprochement avec les banquiers de la City ou de Wall Street qui vous diront que risque et gain sont corrélés. Un peu froid dans le dos aussi. Notez également que « Plata » c’est la façon latino-américaine de parler de « dinero ». Vous connaissez peut-être aussi le Río de la Plata, fleuve qui sépare l’Argentine de l’Uruguay.
Même si dans certains pays comme le Costa Rica on peut utiliser « Malparido » entre amis, genre ¿Que malparido, todo bien? qui est l’équivalent en français un peu de « Salut poto, tout va bien ? »…cette expression est quand même extrêmement vulgaire en Colombie. Qu’elle sorte de la bouche de Pablo ou d’une autre personne plus normale (facile à trouver) je vous conseille de l’utiliser avec parcimonie. Malparido est le contraction de mal parido qui veut dire mal nacido et si on traduit ça veut dire « mal né ».
“¡Coronamos!” lance Pablo et ses copains lorsqu’ils ont la confirmation que la coco est arrivée à bonne destination. La « vuelta » dans ce cas ne veut pas dire le retour mais plutôt le trajet ou le voyage.
Contraction de « Mi » et « Hijo » qui se traduit littéralement par « Mon fils » et qu’on pourrait traduire par « Fils ». Dans la série Narcos les mecs du cartel s’appellent souvent comme ça entre eux. C’est leur petit côté tendre et gentil. Mais oui, ce sont des humains. Mais c’est avant tout une famille même s’il n’hésitent pas à se coller des bastos parfois lorsque c’est mérité.
Le fameux paradoxe des diminutifs : un billeticito (un petit billet) est plutôt utilisé pour parler d’une très grosse somme d’argent !
Entendue 35 fois par épisode en moyenne. C’est quand Pablo est vraiment très très fâché. La traduction, désolé mais…c’est la traduction c’est « la chaude pisse. » Beurk !
En référence aux soldats américains (habillés en vert, donc green) ce terme est resté pour décrire un peu tous les touristes en Amérique Latine. Dans la série lorsque Pablo l’utilise il fait bien sûr référence aux bonhommes de la DEA (Drug Enforcement Administration) qui sont la pour sauver le monde et réduire le trafic de coco qui s’exporte principalement vers leur propre pays. Tout cela n’est pas bien clair…
Utilisée principalement par les petits bras de Pablo qui répètent tout au long des saisons : « Nosotros hacemos lo que diga el patrón y listo » Je crois que c’est très clair. La patron, c’est le patron et peu importe ce qu’il dit, nous appliquons.
Facile à comprendre mais pas si facile à prononcer. Il vous faudra quelques heures d’entraînement pour arriver à imiter Pablo Escobar. Mon astuce pour y arriver est de rajouter un « e » presque « é » entre HIJO et PUTA comme ça : [HIJOEPUTA] de prendre son temps et de presque masqué le t de puta. Il est important de bien vocaliser. Vous devez prendre environ 2 secondes pour bien prononcer : hijoééépouuutaaaaa par exemple. Notez que « Hijo de puta » peut-être extrêmement amical également. Je l’utilise personnellement quand un ami me fait une blague vraiment amusante et qu’il m’a pris par surprise ou alors si je reçois un beau cadeau, je vais lui dire « Pero que hijo de puta » sous entendu «como te quiero ! » par exemple. En général lorsque Pablo Escobar l’utilise c’est qu’il n’est pas très content. Il vient de se faire trahir, il s’est fait doubler par un membre de son cartel ou les mecs de la DEA lui mettent des battons dans les roues, une seule réponse adaptée : HIJOEPUTA