Actualités 25 avril 2019 par telemartin.tv
Si la « fiesta », la « corrida » et autre « paëlla » sonnent bien espagnol, d’autres emprunts à la langue de Cervantès sont moins évidents. Connaître les français d’origine espagnole c’est une autre façon d’apprendre l’espagnol…
Les Communistes l’ont popularisé, mais ce sont les Espagnols qui nous l’ont légué. « Camarade» est aujourd’hui passé dans le langage courant comme synonyme un peu daté d’« ami ». Emprunté à l’espagnol « camarada » au XVIe siècle, le mot renvoie d’abord à une chambrée de soldats d’infanterie espagnole, puis par extension à des compagnons d’armes.
Au Moyen-Age, on parlait en France plus volontiers de « heaume ». Comment en sommes-nous venus à notre « casque » actuel ? Par le biais de l’espagnol, langue dans laquelle « casco », signife crâne, et aussi tête.
Importé à la cour du roi Charles Quint (XVIe siècle) par les conquistadors, ce délicieux aliment et le mot qui le désigne dérivent de l’espagnol « chocolate », qui l’a lui-même emprunté au nahuatl (langue indigène toujours parlée au Mexique et au Salvador) qui pourrait être une contraction de xocolli » (amer) et de « atl » (mot aztèque signifiant « l’eau »). Le mot désigne en effet d’abord la boisson à base de cacao et d’eau.
« Gilet » est dérivé de l’arabe « jalikah » qui signifie : camisole portée par les esclaves chrétiens sur les galères. Le mot est dérivé du turc « yelek » (camisole sans manches) donnant en espagnol « gileco » ou « chaleco ». Pourquoi se termine-t-il en français par le suffixe « et » ? Par substitution de suffixe et croisement de mots vestimentaires comme corset.
Tiré par inversion de lettres, de l’espagnol « mosquito » (littéralement « petite mouche »), « moustique » est dérivé du latin « musca » (mouche). Le mot français d’abord orthographié « mousquitte » est devenu « moustique » par métathèse, peut-être influencé par l’accolade des mots « mouche » et « tique ».
On savait que la pomme de terre nous venait du nouveau monde, vous ne serez donc pas trop surpris d’apprendre que le mot « patate » nous vient de l’espagnol. Plante originaire des Grandes-Antilles, son nom est attesté en français en 1582. Il vient de l’espagnol patata (« plante convolvulacée »), du taino batata.
Dérivé de l’espagnol « tomate” ou « tomatá”, tous deux attestés en 1532, le mot est emprunté au nahuatl « tomatl » et supplante progressivement les termes français « pomme d’amour » (1549), « pomme d’or » (1672) ou « pomate » (1718).
Le nom désignant la résine coagulée de l’hévéa est emprunté, de même que l’espagnol « caucho » (1653), à une langue indigène du Pérou difficile à déterminer.
Calque de l’espagnol « sangre azul”, cette locution verbale remonterait à la Reconquista. Les grandes familles castillanes entendaient prouver leur ascendance exempte de sang étranger, maure ou juif par la couleur bleutée de leurs veines transparaissant sous leur teint pâle.
Issu de l’espagnol « (piedra de la) ijada », qui signifie littéralement « pierre des flancs », le nom de cette pierre vient des conquistadores espagnols qui l’ont ainsi baptisée parce que les Indiens croyaient que cette pierre les préservait des coliques néphrétiques.
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