Ces stars espagnoles plus célèbres en France qu’en Espagne…ou presque.

Culture 18 avril 2019 par telemartin.tv


Les Français les ont adopté. Ils en ont fait pour certaines vedettes leur trésor national. Pourtant ces comédiens et actrices sont nés de l’autre côté des Pyrénées. Ces artistes considérés comme les plus Français des Espagnols ou les plus Espagnols des Français ont su séduire par une exubérance, une originalité ou un accent « muy caliente » qui a épousé à merveille les spécificités de notre cinéma hexagonal.

Petit tour d’horizon de ces célébrités exportées.

Victoria Abril

Elle a longtemps été la chouchoute du cinéma français. Pétillante, drôle, un brin provocatrice, cette madrilène a gagné en popularité chez nous dans les comédies débridées de Josiane Balasko et Gérard Jugnot. Les Français apprécient sa liberté de parole mais également son look sexy. L’actrice et chanteuse n’a pas tourné avec Pedro Almodóvar pour rien et montre qu’elle sait conjuguer extrême sensualité et humour en une fraction de seconde. Une qualité rarement aperçue dans le 7e art.

Sergi López

L’accent espagnol semble décidément plaire. C’est en 1997 qu’un large public découvre Sergi López avec Western. Ce road-movie en terre bretonne donne l’occasion d’apprécier la gouaille du catalan et le jeu atypique du comédien. Avec lui, on ne sait jamais sur quel pied danser, tant il excelle dans des compositions ambivalentes. Ainsi en 1997, il devient le premier acteur étranger à recevoir le césar du meilleur acteur dans Harry, un ami qui vous veut du bien. Son rôle inquiétant dans le film a donné des sueurs froides à bon nombre de spectateurs. Il connaît la consécration sur le plan international avec Le Labyrinthe de Pan en jouant un militaire sadique dans l’Espagne franquiste de 1944. Le long-métrage du réalisateur mexicain Guillermo del Toro habitué aux superproductions américaines lui permet de parcourir le monde.

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José Garcia

Révélé dans l’émission Nulle Part Ailleurs sur Canal +, ses prestations hautes en couleurs ont déclenché des fous rire à n’en plus finir chez des millions de téléspectateurs. Son complice de l’époque Antoine de Caunes souligne le côté bestial du Galicien capable de stimuler les zygomatiques du grincheux le plus endurci. Avec Claudia Choufleur ou encore Sandrine trop forte, le show man s’est livré à des travestissements mémorables. Ses facéties tapent dans l’œil du monde du cinéma qui fait appel à son talent et pas avec n’importe quel film. La vérité si je mens ! est un énorme succès populaire et José Garcia crève l’écran en incarnant Serge Benamou, un homme d’affaire raté et fêtard. Il devient une valeur sure de la comédie française avec Jet-Set, le vélo de Ghislain Lambert et les suites de la La vérité si je mens !

Gérard Hernandez

le grand public le redécouvre dans la série grinçante Scène de ménages où il joue un mari bourru et plein de mauvais esprit. À 84 ans, ce natif de Valladolid de son vrai nom Julio Gerardo Hernández jouit d’une énorme côte tant sa prestation télévisuelle plait au public. Mais pour les trentenaires et les quadras, Gérard Hernandez, c’est d’abord une voix. Et la nostalgie est là quand on rappelle qu’il a doublé Gonzo dans le Muppet Show, Jack Dalton dans Lucky Luke, Skeletor dans les Maitres de l’Univers ou encore le Grand Schtroumpf dans le dessin animé tiré des aventures de Peyo. Sa voix possède ce grain de folie, cette espièglerie qui a donné ses lettres de noblesse au métier de comédien de doublage. Des cordes vocales qui se marient aussi très bien avec le cinéma américain puisqu’il a doublé une centaine de films. Adepte du bon mot et de la répartie, il a fait les grandes heures du jeu télévisé l’Académie des 9 dans les années 80. La fantaisie faite homme !

Jean Reno

De cet homme taiseux, Luc Besson en a fait une star. Le Grand Bleu révèle un acteur discret capable de sensibilité derrière une apparence de gros dur. Jean Reno a alors quarante ans et connaît enfin son premier succès et un succès international en plus. Le film Léon du même Luc Besson le consacre star avec son rôle de tueur à gages qui prend sous sa protection une jeune adolescente jouée par Natalie Portman (qui fera elle aussi grâce à ce film une carrière de niveau mondial). Juan Moreno y herrera-Jiménez, c’est son vrai nom (ses parents sont originaires d’Andalousie) va faire exploser sa popularité dans un registre comique avec Les Visiteurs démontrant qu’il peut aussi faire rire. 14 millions de spectateurs plus tard, il devient une valeur sûre du Box-Office. Hollywood lui fait les yeux doux et il tourne dans Godzilla de Roland Emmerich (le réalisateur d’Indepedance day). Jean Reno devient alors le comédien français le plus populaire dans le monde, rien que ça. Ça valait le coup d’attendre.

Louis de Funès

Il était impossible de terminer cette sélection sans parler du comédien préféré des Français. 34 après sa mort, la diffusion de n’importe lequel de ses films à la télévision assure à la chaine une audience confortable. Ce phénomène comique qui emporte avec lui de nouvelles générations reste la référence dans le burlesque. Issu d’une famille de la noblesse désargentée de Malaga, l’histoire personnelle des parents de Louis de Funès est aussi rocambolesque que ses films. Son père a enlevé sa mère car la famille de celle-ci s’opposait à cette union. Les deux amoureux décident de s’installer en France en 1904. Une famille de caractère donc qui va servir à la progéniture pour s’imposer devant Gabin et Bourvil dans La Traversée de Paris. La suite de la carrière de Louis de Funès appartient à l’histoire du 7e art.

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